Quel est le rôle de l’adulte privilégié ?
Le lien de confiance parents / professionnelles est pour chaque équipe le gage d’un accueil permettant de répondre aux besoins de vos enfants dans une dynamique de co-éducation.
Nos projets d’accueil se fondent sur les connaissances actuelles du développement de l’enfant, les théories de l’attachement, les neurosciences…
Le tout petit enfant « séparé » de ses parents a fondamentalement besoin de trouver de nouvelles « figure d’attachement »
A la crèche il est proposé à chaque enfant de faire connaissance plus particulièrement avec une ou deux adultes « sécurisantes » appelées REFERENTES.
Ces professionnelles DISPONIBLES et FIABLES vont observer, entendre, décoder et répondre aux besoins de l’enfant pour préserver une prise en charge individuelle dans un lieu collectif.
La référente va assurer la continuité des soins (changes, repas, sommeil, temps de séparation…) pendant leur présence tout en assurant un relais avec une collègue qui prendra la suite en leur absence.
Il ne s’agit pas d’enfermer l’enfant dans une relation duelle mais au contraire de lui offrir un environnement stable qui lui permet de se sentir en sécurité et petit à petit de prendre les chemins de l’autonomie.
La stabilité est garantie par le projet et la posture harmonisée des équipes.
Les « référentes » sont aussi vos interlocutrices privilégiées pour les échanges si nécessaires au tissage du lien de confiance !
Cela fait plusieurs années maintenant que nos équipes travaillent autour de la notion de personne « référente » autrement appelée « adulte privilégié ». Bien conscientes du bien fondé d’un tel accompagnement ainsi que de son absolu nécessité dans l’accompagnement du jeune enfant au quotidien, nous mettons tout en œuvre pour être au plus près de cette pratique.
=> Travail en référence et changement d’unité de vie
D’une année sur l’autre, nous mettons tout en œuvre pour maintenir la sécurité affective qui est la base d’un développement harmonieux. C’est ainsi que le changement de section des enfants est pensé, réfléchi et organisé chaque année.
Aux environs des mois de mai/juin, les enfants commencent à profiter de décloisonnement au sein des autres unités de vie de la structure et notamment de l’unité qu’intègreront les enfants en question l’année d’après.
Ainsi les « bébés » vont passer quelques temps de jeux dans la section des « moyens », qui eux vont profiter des espaces, jeux et jouets de la section des « grands ». De cette façon, les enfants peuvent doucement appréhender les lieux, se familiariser avec les nouveaux espaces de jeux.
Certains enfants peuvent présenter une forme d’appréhension – bien légitime quand on y pense…- que bien entendu nous respectons ; il n’y a pas d’obligation, ni de caractère d’urgence à toute découverte. En effet, changer de lieu, ne serait-ce que pour un bref moment de la journée, c’est accepter de se sentir en « insécurité » ne serait-ce qu’un petit instant, c’est aussi accepter d’accueillir l’inconnu, de s’y mesurer. Chaque enfant aborde les choses différemment, nous sommes là pour les respecter, et ensemble, trouver une déclinaison qui corresponde à chacun. Mais une fois la première rencontre effectuée, fréquemment c’est avec grand plaisir et enthousiasme que les enfants y retournent. Ils sont contents de découvrir de nouveaux espaces de jeux, qui correspondent davantage à leurs compétences dernièrement acquises. Ils ont grandi et cela devient concret !
Toujours animées par le souci de maintenir notre incontournable sécurité affective, nous faisons en sorte qu’une professionnelle suive le groupe d’enfants à chaque rentrée. Ainsi, systématiquement, une professionnelle de la section des « bébés » passera avec le groupe d’enfants sur l’unité de vie des « moyens » à la rentrée de septembre, et même chose des « moyens » vers les « grands ». Car même si les enfants de chaque unité de vie nous connaissent plus ou moins toutes, il est rassurant et sécurisant pour eux qu’ils retrouvent une de « leurs » adultes à la rentrée.
=> Le passage de la crèche au jardin d’enfants
Au Pôle Enfance Jean DORIAC, nous avons une organisation particulière pour les enfants issues des crèches du pôle qui rejoignent le jardin d’enfant la rentrée suivante.
Ainsi sur la période – mai/juin – ce sont les crèches qui accueillent, sur quelques temps d’échanges ou de jeux, les professionnelles du jardin. De cette façon, les enfants peuvent apprendre à les connaitre dans leur propre environnement. Une fois que les premières connaissances sont faites, que des échanges ont eu lieux, qu’une forme d’aisance et de proximité se met en place entre les enfants et les professionnelles, alors c’est le jardin qui accueille les enfants concernés sur des moments de jeux, et toujours accompagnés par une professionnelle de leur crèche « d’origine ».
=> Sécurité affective et référence
Le sentiment de sécurité que procure la mise en place du travail en référence auprès du jeune enfant est essentiel et peut prendre diverses formes, que ce soit au sein d’une section, d’une crèche, ou même entre une crèche et un jardin d’enfant.
Le bien-être physique et psychique de l‘enfant est la base des moyens favorisant son agir et par la même son développement.
C’est parce qu’il est en paix avec lui-même et son entourage que l’enfant va s’autoriser à porter son attention sur le monde qui l’entoure. Alors il va observer, découvrir, agir et trouver l’endurance nécessaire pour persévérer dans ses expériences. La qualité de la relation qu’il entretien avec son entourage a une double importance puisqu’elle va déterminer aussi son ressenti personnel, sa façon de se percevoir en tant qu’individu. La notion de référence, d’adulte privilégié, permet la mise en place de relations suffisamment sécurisantes. L’enfant ressent alors qu’il est au centre de l’attention de l’adulte, que celui-ci le considère, l’observe, le comprend, le respecte, le valorise, la laisse libre de ses actes et actions mais qu’il est bel et bien présent en cas de besoin ou de difficultés. Cette sécurité affective indispensable, passe par le positionnement de l’adulte privilégié à son égard, par son savoir-faire, son savoir être. Ce sentiment de bien-être, de sécurité affective, va alors permettre à l’enfant d’appréhender ses potentialités et de se mettre en action, de découvrir et expérimenter. La continuité que nous y mettons ne fera encore que les maintenir, les soutenir, les renforcer.